• Energy Research

Cet article s'interroge sur les conséquences de la décision allemande de 1998, qui prévoit l'arrêt de la production d'énergie nucléaire, sur les relations entre les groupes d'intérêt économiques et les acteurs gouvernementaux. L'hypothèse est que ce changement de paradigme énergétique entraîne un changement des relations entre ces acteurs. A partir de l'étude des cadres cognitifs et des stratégies des acteurs, l'article étudie les différentes phases de transformation de la politique énergétique allemande. Si les changements graduels des années 1980 et 1990 ont mené à des adaptations à la marge, la décision de 1998, entraînant la mise à l'écart des groupes d'intérêt économiques, contraint ces derniers à élaborer de nouvelles stratégies: ils cherchent à compenser leur perte d'influence au niveau national par de nouvelles collaborations à l'échelle européenne et au niveau international. Ces stratégies restent néanmoins influencées par les structures nationales.

Abstract Europeanization studies has become a very prominent research agenda. However, the theoretical framework becomes problematic when one starts to look for methods to study Europeanization empirically. Three main problems can be identified: First, Europeanization is not a linear process, where European integration influences the national level. It is, on the contrary, a circular movement, where national actors, policies, ideas or structures influence European integration, which, at the same time, reflects clearly at the national level. Second, what precisely is “Europeanized” compared to what is influenced by “purely” domestic politics? Third, how can we measure change at the national level? The aim of this article is to articulate the implications of the main methodological challenges and to propose possible solutions in the context of Europeanization studies. I argue that in order to study Europeanization, two particular methodological choices must be made. It is first necessary to compare actors ...